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Je suis actuellement en poste comme médiateur de santé pair dans un hôpital de jour en psychiatrie adulte, et dans un même temps en formation avec d’autres collègues MSP.

Petit retour dans le passé, trois mois après ma prise de poste.

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Mars 2018,
extrait d’un devoir pour Massimo MARSILI et Vincent DEMASSIET , réajusté,
dans le cadre de la formation de médiateurs de santé pair à la fac, et du poste occupé dans l’hôpital de jour où je me trouve.
« Quels peuvent être selon vous les différents types d’apports d’un médiateur de santé-pair au sein d’une équipe de soin ou d’accompagnement dans le contexte des troubles psychiques? »

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Donc, vision bisounours, bisounours qui rédige comme un grand un devoir pour l’école et qui veut faire tout bien parfaitement parce que quand même il faut montrer qu’on est parfait…

Les choses ont changé, je tenterai dans un second temps de poser à l’écrit les évolutions que j’ai pu observer dans mon positionnement, mais surtout dans la vision de j’ai des apports d’un MSP dans l’équipe où je me trouve, et des retours de l’équipe à ce propos.

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Donc… au pays des Bisounours, le petit Lee voudrait…

 

Des soignant.e.s qui «vont mieux»?

– Les soignant.e.s paraissent faire davantage attention à leur santé et à leur fatigue en me voyant y faire attention, elleux-mêmes faisant attention à moi également.

– Les autres soignant.e.s semblent d’avantage oser parler d’elleux aux patient.e.s à de leurs vécus expérientiels.

– Je tente de faire le traducteur, dans les deux sens, entre patient.e.s et soignant.e.s pour permettre une meilleure compréhension dans un contexte de communications quotidiennes.

– Je pointe auprès des professionnel.le.s ce que je trouve super dans ce qu’ils proposent.

– Je tente de mettre en valeur les savoirs théoriques et de terrain des soignant.e.s et de me renseigner. Je leur pose ponctuellement des questions sur les traitements, la maladie, mais aussi sur le parcours de soins de certain.e.s patient.e.s, qu’iels connaissent depuis longtemps ou dont iels sont référents.

– Je tente d’apporter par une parole plus brute et authentique, un autre lien possible pour les patient.e.s qui soit complémentaire de ceux déjà proposés par l’équipe.

– L’équipe m’a dit avoir pu rester davantage concentrée sur l’accompagnement des patients, entre autres par ma présence,  lors d’un conflit salarial.

 

Des nouveautés apportées?

– Je tente de sortir de l’approche et du regard théorique «soignant» en apportant un regard plus pratique, à partir de mon vécu expérientiel de « patient ».

– Je vois une facilitation de la verbalisation aux groupes de parole autour de la maladie et des traitements quand j’y suis co animateur.

– J’essaye d’utiliser un vocabulaire plus parlant pour les patient.e.s en tentant également de m’adapter à leurs connaissances médicales déjà acquises.

– J’ai une autre façon d’observer et d’écouter les patient.e.s. Je crois que c’est parfois plus simple pour moi de repérer des détails pour les travailler avec les patient.e.s et les membres de l’équipe.

– Je propose des outils autour du rétablissement en santé mentale facilement utilisables et parfois utilisé et/ou utile à destination des soignant.e.s et les patient.e.s.

– Je tente de donner de l’espoir aux patient.e.s et aux soignant.e.s d’une possibilité de mieux-être et de rétablissement pour les patient.e.s.

– J’essaye d’apporter un regard « frais/neuf/autre » sur le fonctionnement d’un lieu où je suis arrivé depuis peu.

– Je tente de mettre de l’informel là où il y a surtout du formel, notamment au niveau des entretiens.

– Je me permets d’être familier et de bousculer les patients, différemment de ce que fait l’équipe, qui ne leur parait pas faisable dans leur vision de l’éthique/déontologie.

 

 

Des pratiques qui bougent?

– Je tente de faire en sorte que les soignant.e.s se requestionnent sur leurs fonctions quand je leur demande en quoi consiste leur métier.

– J’essaye d’amener plus d’ouverture vers l’extérieur pour les patient.e.s, d’inciter doucement les autres soignants à le faire davantage.

– Je prends à cœur de pointer les ressources des patient.e.s et leurs progrès quand j’observe que des membres de l’équipe sembles découragés.

– Je parle à l’équipe des pratiques positives ou négatives que j’ai pu observer dans d’autres structures et comment j’ai pu les vivre, pour que cela puisse éventuellement leur servir

– Je tente de proposer une communication plus importante entre les différent.e.s acteurices accompagnant les patient.e.s, afin de repérer les propositions de chacun.e et de croiser les regards pour plus de cohérence et d’efficacité des soins.

– Je tente de mettre en valeur des savoirs des patient.e.s et leurs compétences pour réduire au maximum les risques de verticalité.

 

Mars 2018

Lee ANTOINE

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