Si vous êtes vous même concerné.e.s directement par une problématique de santé mentale, et/ou connaissez des personnes dans votre réseau qui le sont: Vous êtes chaudement invité.e.s à (proposer de) contribuer au projet En tant que telle.

Je suis une patiente de psychiatrie. Depuis un peu plus de 4 ans. Mon diagnostic n'a pas d'intérêt, il a déjà été modifié, et à priori va l'être encore. J'arrive en bout de parcours de soins actifs visant à récupération, je vis mes dernières semaines en hôpital de jour, mon état est "stabilisé". Et. Je suis assistante sociale. Dans le domaine de la santé. Depuis une quinzaine d'années.
En tant qu’usager, j’expérimente la non linéarité de mon processus de rétablissement. Être non linéaire implique une forme d’existence du concept de rétablissement, tant dans l’imaginaire des patients, des soignants, des proches, des associations, des pouvoirs publics que de la société.
Le poil dressé un brin dubitative devant l'élimination systématique des candidatures de personnes naguère anorexiques et postulant pour devenir pairs-aidantes, sur le long et intrépide chemin du rétablissement. Je fais partie de ceux qui ont pourtant entrepris cette démarche dans les règles de l'art : lettre de motivation, dossier candidat, convocations, entretiens. Refus successifs
Je n’ai jamais eu à souffrir que des décisions importantes, déterminantes concernant ma vie ou ma survie soient prises dans mon dos, sans même pouvoir donner mon avis sur la question. Je n’ai jamais eu le sentiment désespérant d’avoir besoin d’être défendu face à des gens dont la mission est de me soigner.
Je tiens à témoigner de ce qu’est pour moi la pair aidance, ayant obtenu mon diplôme en 2015. Depuis le métier n’a pas été reconnu et je n’ai jamais obtenu de poste rémunéré. Lors d’un évènement marseillais « la folle histoire de fou » j’ai même débattu sur le statut des médiateurs avec l’ex Maire de Marseille 15ème 16ème devenu député.